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Les armées des croisés
La prise de Jérusalem |
Les
origines (retour) En tentant de comprendre pourquoi les croisés avaient rejoint les croisades, les historiens ont montré du doigt la croissance importante de la population européenne et de l'activité commerciale entre le XIIe et le XIVe siècle. Les croisades s'expliquent donc par la recherche d'une zone d'expansion pour contenir une partie de cette population en croissance et d'un débouché aux ambitions des chevaliers et des gentilshommes avides de terre. Les expéditions sont également vues comme offrant de riches opportunités commerciales aux marchands des cités émergeantes d'Occident, en particulier les cités italiennes de Gênes, Pise et Venise. Bien que ces explications des croisades ne soient pas dénuées de pertinence, des progrès dans l'étude de ce sujet indiquent que les croisés n'espéraient rien de particulier des croisades. En revanche, les risques et les souffrances étaient grands : les maladies, les longues marches et la mort au combat loin de chez eux. Leurs familles laissées en Europe devaient souvent se battre pour gérer leurs biens en leur absence. L'idée que les croisés tiraient un grand bénéfice de leur participation à une croisade devient également de plus en plus difficile à défendre!; partir en croisade était une aventure particulièrement onéreuse pour laquelle un chevalier voulant partir à l'est, s'il devait le financer lui-même, devait probablement réunir l'équivalent de quatre fois son revenu annuel. Quoi qu'il en soit, bien que ce fût une entreprise dangereuse, non profitable et coûteuse, les croisades furent un élan pour la société de l'époque. Toute analyse de leur popularité doit toutefois se baser sur une certaine compréhension de la société dans laquelle elles s'inscrivaient. C'était un monde de croyants, et bon nombre de croisés pensaient que leur participation à la lutte contre les infidèles leur garantirait le salut de l'âme. C'était également un monde de guerriers dans lequel les perspectives et les ambitions étaient associées aux exploits militaires. |
La première croisade
(retour) |
Les armées des croisés (retour) Le pape n'avait pas prévu l'enthousiasme que sa croisade suscita parmi les simples citadins et les paysans. À côté de la croisade de la noblesse s'en forma une autre pour le peuple. La croisade des pauvres eut pour principal initiateur et prédicateur Pierre l'Hermite, originaire d'Amiens. Très peu réussirent à atteindre le Moyen-Orient, et moins encore purent voir la prise de Jérusalem en 1099. |
La conquête de
l'Anatolie (retour) En mai 1097, les croisés attaquèrent Nicée, la capitale de l'Anatolie turque (aujourd'hui Iznik, en Turquie). En juin, la cité se rendit aux Byzantins plutôt qu'aux croisés. Ceci confirma qu'Alexis les utilisait comme gage afin d'atteindre ses propres objectifs. Peu après la chute de Nicée, les croisés affrontèrent la principale armée seldjoukide d'Anatolie à Dorylée (aujourd'hui, Eskisehir, en Turquie). Le 1er juillet 1097, les croisés y remportèrent une grande victoire et anéantirent pratiquement l'armée turque. Par conséquent, les croisés rencontrèrent peu de résistance lors du reste de leur campagne en Asie Mineure. L'objectif important suivant était la cité d'Antioche en Syrie septentrionale (aujourd'hui Antakya, en Turquie). Les croisés mirent le siège devant la ville le 21 octobre 1097, mais elle ne tomba que le 3 juin 1098. Les croisés avaient à peine pris Antioche qu'ils furent attaqués par une armée turque venant d'Al-Mawsil (en Irak), qui arriva trop tard pour aider les assiégés. Les croisés repoussèrent les troupes restantes le 28 juin.
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La prise de Jérusalem
(retour) La cité était alors sous le contrôle des Égyptiens!; ses défenseurs étaient nombreux et bien préparés pour supporter un siège. Les croisés attaquèrent, aidés par des renforts en provenance de Gênes et des machines de siège nouvellement construites, prenant d'assaut Jérusalem le 15 juillet 1099!; ils en massacrèrent alors pratiquement tous les habitants. Aux yeux des croisés, la cité était purifiée par le sang des infidèles vaincus. Une semaine plus tard, l'armée élut un de ses chefs, Godefroi de Bouillon, duc de Basse-Lorraine, souverain de la cité. Sous sa direction, l'armée mena sa dernière campagne, battant une armée égyptienne à Ascalon (aujourd'hui Ashqelon, en Israël) le 12 août 1099. Peu après la majeure partie des Croisés rentrèrent en Europe, laissant Godefroy et une petite partie de l'armée pour organiser un gouvernement et établir un contrôle latin sur les territoires conquis. |
L'apogée de la puissance
latine en Orient (retour)
Les victoires de la première croisade étaient dues en grande partie à l'isolement et à la relative faiblesse des forces musulmanes. La génération suivante vit cependant le début de la réunification musulmane au Moyen-Orient sous l'autorité de Imad al-Din Zanki, souverain de Mossoul et de Halab (aujourd'hui en Syrie septentrionale). Sous Zanki, les forces musulmanes remportèrent leur première grande victoire sur les croisés en prenant la cité d'Édesse en 1144 et en dépeçant systématiquement l'État croisé. La réponse du pape à ces événements fut la proclamation d'une deuxième croisade à la fin de 1145. La nouvelle expédition attira de nombreuses recrues, dont le roi de France Louis VII et l'empereur du Saint Empire romain germanique Conrad III. L'armée de Conrad partit pour Jérusalem de Nuremberg, en Allemagne, en mai 1147. Les forces françaises suivirent un mois plus tard. Près de Dorylée, en Anatolie, les Allemands furent mis en déroute dans une embuscade turque et, démoralisés et apeurés, la plupart des soldats et des pèlerins firent demi-tour. L'armée française fit route plus longtemps, mais ne fit pas beaucoup mieux, et seule une partie des forces de départ atteignirent Jérusalem en 1148. De concert avec le roi Baudouin III de Jérusalem et ses chevaliers, les croisés décidèrent d'attaquer Damas en juillet. L'expédition ne réussit toutefois pas à prendre la cité et, peu après cet échec, le roi de France et le reste de son armée rentrèrent chez eux. |
Saladin et la troisième
croisade (retour) Le 29 octobre 1187, le pape Grégoire VIII proclama la troisième croisade. L'enthousiasme occidental pour cette expédition était universel, et trois grands monarques européens y participèrent : l'empereur du Saint Empire Frédéric Ier, le roi de France Philippe II Auguste et le roi d'Angleterre Richard Ier Cœur de Lion. Les rois et leurs nombreux vassaux formèrent la plus grande armée croisée depuis 1095, mais les bénéfices de tous ces efforts furent maigres. Frédéric mourut en Anatolie sur le chemin de la Terre Sainte et la majeure partie de son armée retourna en Allemagne immédiatement après sa mort. Bien que Philippe et Richard atteignirent tous deux la Palestine sans encombre, ils furent incapables de reconquérir Jérusalem et l'ancien territoire du royaume latin. Ils réussirent toutefois à arracher au contrôle de Saladin une série de villes dont Acre (aujourd'hui en Israël) le long du littoral méditerranéen. En octobre 1192, lorsque Richard quitta finalement la Palestine, le royaume latin avait été reconstitué. Plus petit que le royaume originel et considérablement moins fort militairement et économiquement, le second royaume survécut tant bien que mal durant un siècle. |
Les croisades ultérieures
(retour) En 1208, le pape Innocent III proclama une croisade contre les albigeois, un mouvement hérétique du sud de la France. Cette croisade fut la première à se dérouler en Europe occidentale. Elle dura de 1209 à 1229, provoquant un bain de sang sans parvenir à éradiquer l'hérésie cathare. La première offensive de la cinquième croisade (1217-1221) fut la prise du port égyptien de Damiette, en 1219. La suite de la stratégie prévoyait une attaque en Égypte, la prise du Caire et ensuite une campagne pour prendre le contrôle de la péninsule du Sinaï. La mise en œuvre de cette stratégie manqua son but. L'attaque du Caire fut abandonnée en raison de l'absence des renforts promis par l'empereur du Saint Empire Frédéric II. En août 1221, les croisés furent forcés de rendre Damiette aux Égyptiens et, en septembre, l'armée chrétienne se dispersa. |
Frédéric II (retour) |
Louis IX (retour) Saint Louis organisa également la dernière grande croisade en 1270. Cette fois, la réponse de la noblesse française ne fut pas enthousiaste, et l'expédition fut dirigée contre la Tunisie plutôt que contre l'Égypte. Elle s'acheva brutalement lorsque le roi mourut sous les murs de Tunis durant l'été de 1270. Entre temps, les postes latins subsistant en Syrie et en Palestine subissaient une pression croissante des forces égyptiennes. L'un après l'autre, les villes et châteaux des États croisés tombèrent aux mains des puissantes armées des mamelouks. La dernière grande forteresse, la ville d'Acre, fut prise de 18 mai 1291, et les colons croisés ainsi que les ordres militaires des templiers et des Hospitaliers se réfugièrent à Chypre. Vers 1306, les Hospitaliers s'établirent à Rhodes, qu'ils administrèrent comme un État virtuellement indépendant et comme le dernier avant-poste croisé en Méditerranée jusqu'en 1522, lorsqu'ils se rendirent aux Turcs. En 1570, Chypre, alors sous la souveraineté de Venise, fut également prise par les Turcs. D'autres États latins établis en Grèce à la suite de la quatrième croisade survécurent jusqu'au milieu du XVe siècle. |
Résultats des croisades (retour) |
Texte tiré de Encarta 97 Microsoft
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