Notre Dame du Liban à Harissa
Située à une
altitude de 600 mètres et à une distance de 25 Km. de Beyrouth, la colline de
Harissa est le centre focal des Communautés Catholiques au
Liban.
En effet, au flanc de la colline, nous voyons le
Siège Patriarcal Maronite à Bkerké. Au Sommet, c’est le Couvent des Pères
Paulistes Grecs Melkites Catholiques. Un peu plus haut, à quelques centaines
de mètres, le Siège de la Nonciature Apostolique au Liban et, à proximité, le
Couvent des Pères Franciscains. Plus loin, le Couvent de Charfé, Siège du
Patriarcat Syriaque Catholique et, sur la colline de Bzoummar, le Patriarcat
Arménien Catholique.
C’est là, à Harissa, que le Patriarche Maronite
Elias HOYEK (1899-1931), de pair avec Monseigneur Carlos DUVAL, délégué
Apostolique au Liban, décide de Commémorer le cinquantième anniversaire de la
définition du dogme de l’Immaculée Conception, proclamé par Pie IX, le 8
décembre 1854, par l’érection d’une statue de la Vierge sur la colline de
Harissa. Cette statue trônant sur les hauts lieux est analogue à celle de la
Sainte Vierge apparue en 1830 à Catherine Labouré. L’artiste Durenne l’avait
présentée en douze pièces dont le poids total atteint les quatorze tonnes.
Vers la fin de juillet 1906, elle est transportée à Harissa et déposée sur un
socle-piédestal en spirale d’une centaine de marches, plan préparé par
l’ingénieur français GIOT. L’oeuvre est achevée en 1908. L’inauguration est
présidée par S.B. Mgr Hoyek, le 3 mai 1908, jubilé sacerdotale du Pape Pie X
et jubilé des apparitions de la Vierge à Lourdes. Un induit du pape Pie X
vient marquer l’événement: "indulgence plénière à ceux qui visitent le
sanctuaire Notre-Dame du Liban en remplissant les conditions requises"
.
Aujourd’hui, c’est l’immense Basilique Notre-Dame
du Liban qui s’élève à Harissa. Elle accueillera, bientôt, le 10 mai au
soir, Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II qui y rencontrera les douze mille
jeunes du Liban assoiffés de le voir et de l’écouter. C’est Jésus,
évidemment, qui les réunira. Il sera là pour canaliser les forces vives de
notre jeunesse libanaise.
Reine du Liban,
souveraine des monts et des mers, la Vierge protège ses enfants partout dans
le monde. Ce monument de Harissa demeure à jamais un symbole de foi et
d’espérance.
Harissa est un lieu de pèlerinage. Souvent, on y
va à pied en prenant comme point de départ: Jounieh. On y rencontre des
visiteurs de toutes les confessions: chrétiens et
non-chrétiens.
Vers elle, s’élève notre cantique: "Et que tous
nos villages, "O Vierge du Liban, "accueillent le message "De Jésus, ton
enfant".
"O Reine du Liban, nous vous supplions d’accorder
à l’Orient chrétien prosterné à vos pieds, de demeurer uni dans la foi et dans
la soumission filiale au Siège de Pierre afin que, dans la foi et la
joie, nous vous invoquions: Reine du Liban et de tout l’Orient.
Amen".